VICENÇ BATALLA. Le Festival de Cannes a beau vouloir s’isoler dans sa bulle de cinéphiles et de stars, à chaque édition, l’actualité le ramène à la réalité. Les polémiques qui l’entourent et les films venus du monde entier qui le secouent en sont la preuve. En cette 76e édition de 2023, l’événement arrive en pleine révolte contre la réforme des retraites du président Emmanuel Macron, mais aussi de nouveaux épisodes de longs-métrages en compétition qui font l’objet d’allégations d’abus dans leur réalisation. C’est le cas du film Le Retour de la metteur en scène française Catherine Corsini, titre qui a été mis en quarantaine pendant quelques jours. A cela s’ajoute la grève annoncée par Adèle Haenel, l’actrice française habituée de Cannes, qui a décidé de “politiser son retrait du cinéma”. Autant de polémiques qui promettent d’animer la quinzaine avec une compétition de 21 films réunissant des noms confirmés et émergents (liste avec les films de toutes les sections à la fin).
Le 16 mai, le tapis rouge sera déroulé en ouverture par le par le film d’époque Jeanne du Barry, hors compétition, dans lequel la réalisatrice française Maïwenn incarne aussi comme protagoniste la courtisane de Louis XV à Versailles. Et dans ce film, le roi n’est autre que Johnny Deep, l’acteur américain qui, il y a un an, a été au centre d’un célèbre procès pour violence à l’encontre de son ex-femme Amber Heard, mais pour lesquel ils ont tous deux été condamnés. Reste à savoir si Depp foulera le tapis, mais ce qui est sûr, c’est que l’ouverture du festival et le long-métrage seront retransmis en direct depuis de nombreuses salles de cinéma en France, puisque le film sort simultanément dans tout le pays. L’acteur américain Michael Douglas, quant à lui, reçoit une Palme d’Or honorifique.
‘L’affaire Corsini’
Cependant, ce sont les circonstances dans lesquelles le film Le Retour de Corsini a été tourné qui ont le plus attiré l’attention en raison des conséquences possibles de son inclusion dans la compétition officielle. Le film a été réalisé à l’automne dernier en Corse et, bien qu’aucune plainte formelle n’ait été déposée, plusieurs dénonciations anonymes ont été faites concernant le comportement autoritaire de la metteur en scène et des épisodes de harcèlement sexuel de la part de techniciens à l’encontre d’actrices mineures. Même Esther Gohourou, 15 ans, a dû jouer une scène de masturbation qui n’avait pas été signalée à la Commission des enfants du spectacle. Bien que cette scène n’apparaisse pas dans le montage final, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a retiré la subvention accordée au film.
Le délégué général du festival, Thierry Frémaux, a informé Corsini le 12 avril au soir qu’elle ferait partie de la compétition. Mais le lendemain, lors de la conférence de presse de présentation de la sélection officielle, le film n’est pas mentionné, le conseil d’administration ayant suspendu la décision en pleine agitation. Pendant deux semaines, la question est restée sans réponse alors que la Société des cinéastes et réalisateurs (SRF) débattait du différend, Corsini en avait été l’une de ses co-présidentes. Pour se défendre, la cinéaste est allée chercher des témoins en sa faveur, comme l’acteur Denis Podalydès, présent dans le film. Finalement, et après une discussion belliqueuse au sein de la SFR, l’organisation a annoncé qu’elle ne pouvait pas entrer dans le fond de l’affaire car il n’y avait pas eu de plaintes formelles concernant le tournage. Et le 24 avril, il a été annoncé que Le Retour était ajouté aux films en compétition. Un ajout qui fera encore parler de lui lors de sa projection, dans cette histoire d’une femme qui se rend sur l’île corse pour s’occuper des enfants d’une famille bourgeoise parisienne, mais qui profite également de l’occasion pour renouer avec le passé en compagnie de ses filles. Corsini, qui fête ses 67 ans ces jours-ci, montre les différences de classes et de races, mais n’échappe pas à la remise en cause de ses méthodes, à l’heure où l’on s’interroge sur la toute-puissance des cinéastes vis-à-vis de leurs équipes.
L’adieu politique d’Adèle Haenel
C’est d’ailleurs ce que l’actrice Adèle Haenel (Les Combattants, Suzanne, Portrait de la jeune fille en feu) veut faire exploser dans sa bruyante retraite du cinéma. D’ailleurs, elle a choisi de le faire le 9 mai, à la veille de Cannes, dans une lettre à l’hebdomadaire Télérama, dans laquelle elle dit “dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels, et plus généralement la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde”. Haenel avait déjà fait parler d’elle en annonçant sa condition de lesbienne lors des cérémonies des César, ou en se levant et en quittant la salle lorsque Roman Polanski, avec un lourd passé d’accusations d’agressions sexuelles, avait reçu le César du meilleur réalisateur pour J’accuse en 2020. Et, surtout, pour avoir dénoncé en 2019 avoir été harcelé sexuellement par le réalisateur Christophe Ruggia, entre l’âge de douze et quinze ans, au début des années 2000. Ruggia a été exclu de la SFR pour ce même motif alors que Corsini en était l’une des co-présidentes.
La diatribe de Haenel dans sa lettre a maintenant aussi un ton anticapitaliste. “Disons-le clairement : alors que la biodiversité s’effondre, que la militarisation de l’Europe s’emballe, que la faim et la misère ne cessent de se répandre, quelle est cette obsession du monde du cinéma – collégialement réuni aux Césars, en promotion pour ses films – de vouloir rester “léger” ? De ne surtout parler de “rien” ?. Et, à cet égard, il n’est pas surprenant qu’en mars, elle ait été vue dans une raffinerie TotalEnergies en Normandie, à Gonfreville-l’Orcher, aux côtés de travailleurs de la CGT en grève contre la réforme des retraites qui a fait passer l’âge minimum de départ en France de 62 à 64 ans. Les réactions à ce retrait incendiaire de la profession ont divisé le cinéma d’auteur français, mais il n’est pas si éloigné du climat de tension dans le pays, fracturé par la façon dont Macron a imposé la loi sur les retraites par décret.
Pas en vain, au conseil d’administration du Festival de Cannes, il y a un représentant de la CGT-spectacles, Denis Gravouil. Et ce syndicat prodigue depuis janvier dernier des coupures sélectives d’électricité dans les communes à députés macronistes ou en visites de ministres voire du président lui-même. Et, maintenant, ils font planer également la possibilité de le faire au Palais des festivals de Cannes. Le préfet de police du département a interdit les manifestations autour du palais, comme c’est la norme depuis qu’ils se succèdent les casseroles anti-Macron. Malgré cela, un rassemblement est appelé le 19 mai dans l’atrium de l’hôtel Carlton, zone privée, par la CGT-restauration, et un autre le 21 mai sur le boulevard Carnot, en dehors du périmètre interdit, pour défendre le régime social des intermittents du spectacle. Le même jour, le documentaire colombien Amor, mujeres y flores (Amour, femmes et fleurs) sera projeté à l’intérieur du palais, à l’initiative de groupes de cinéma féministes pour sensibiliser aux questions de genre.
Féminisation et diversification géographique
Il est vrai qu’en compétition, les réalisatrices sont plus nombreuses que jamais, avec sept, soit un tiers du total : les Françaises Catherine Breillat, Catherine Corsini et Justine Triet, la Tunisienne Kaouther Ben Hania, l’Autrichienne Jessica Hausner, l’Italienne Alice Rohrwacher et la Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy. Le continent africain est donc plus présent qu’à l’accoutumée. Bien que les vaches sacrées ne manquent pas pour le premier prix, si elles ont un film à présenter. Parmi eux, cinq réalisateurs ayant déjà remporté une ou deux Palmes d’Or : l’Anglais Ken Loach, l’Allemand Wim Wenders, l’Italien Nanni Moretti, le Turc Nuri Bilge Ceylan et le Japonais Hirokazu Kore-eda. Et, à leurs côtés, d’autres habitués de la manifestation comme les Américains Wes Anderson et Todd Haynes, le Finlandais Aki Kaurismaki et l’Italien Marco Bellocchio. A noter également la présence d’un réalisateur peu prolifique, l’anglais Jonathan Glazer.
À tous ces films, il faut ajouter l’inclusion d’un documentariste comme le Chinois Wang Bing, dans l’une des rares occasions où ce genre apparaît dans la compétition principale. Les Français Trần Anh Hùng et Jean-Stéphane Sauvaire, bien que ce dernier ait un film aux États-Unis, et le Brésilien Karim Aïnouz, bien qu’il ait un film en Angleterre, complètent le tableau. Parmi ces 21 concurrents, la franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy est la seule à avoir un premier film.
La diversification géographique est prolongée par les 19 films de la compétition parallèle Un certain regard, qui est essentiellement composée de découvertes. Il y a les Français Thomas Cailley, qui ouvre la section, Stéphanie Di Giusto, Jean-Bernard Marlin et Delphine Deloget. Du Royaume-Uni vient Molly Manning Walker. De Belgique, mais avec un long métrage qui se déroule en République démocratique du Congo, Baloji. Entre le Portugal et l’Amazonie brésilienne, João Salaviza et Renée Nader Messora. Du Canada, la Québécoise Monia Chokri. De l’Argentine, Rodrigo Moreno. Du Chili, Felipe Gálvez. De l’Australie, Warwick Thornton. D’Afrique, le Marocain Kamal Lazraq et la Marocaine Asmae El Moudir et le Soudanais Mohamed Kordofani. Et d’Asie, les Iraniens Ali Asgari et Alireza Khatami, le Chinois Shujun Wei, le Singapourien Anthony Chen, le Sud-Coréen Kim Chang-hoon et la Mongole Zoljargal Purevdash. Près de la moitié, huit, sont des premiers films et, sur le total, il y a six femmes, dans deux cas avec des films partagés. Hors compétition, le cinéaste français Alex Lutz clôt la section.
Il n’entre pas dans la compétition principale car Apple Way, qui le produit avec Paramount, n’a pas donné son accord définitif, mais le dernier long métrage de Martin Scorsese, Killers of the Flower Moon, sera présenté au Palais des Festivals avant sa sortie dans les salles françaises en octobre. Ce sera l’occasion de voir sur le tapis Robert de Niro et Leonardo diCaprio, deux des acteurs fétiches de Scorsese qui, pour la première fois, jouent ensemble dans un de ses films, dans ce drame sur les Amérindiens de l’Oklahoma dans les années 1920. Autre attraction planétaire, Indiana Jones et le cadran de la destinée, cinquième volet de la saga, le premier non dirigé par Steven Spielberg mais par James Mangold, avec toujours Harrison Ford dans le rôle de l’intrépide archéologue. La cérémonie de clôture du festival sera quant à elle marquée par la projection d’Elemental, le dernier opus de la fabrique de dessins animés Pixar, réalisé cette fois par Peter Sohn. Entre les deux, l’une des célébrités attendues est le chanteur canadien de musique urbaine The Weeknd, qui joue dans la série The Idol, de Sam Levinson (Euphoria), aux côtés de Lily-Rose Depp.
Víctor Erice, trente ans après
À côté de ces poids lourds, il y a d’autres premières mondiales aux noms peut-être moins glamour mais tout aussi séduisants. L’un des ces événements sera certainement le premier film en trente ans du Basque Víctor Erice, après El sol del membrillo (Le Songe de la lumière). L’auteur du légendaire El espíritu de la colmena (L’Esprit de la ruche), dans les dernières années du franquisme, présente Cerrar los ojos (Fermer les yeux), toujours avec l’actrice qui apparaissait déjà enfant dans El espíritu de la colmena Ana Torrent, Manolo Solo et José Coronado. Dans la note d’intention qu’il a envoyée à la télévision publique espagnole, le réalisateur explique qu’au-delà des détails de l’intrigue, sur les retrouvailles entre un cinéaste et son acteur disparu depuis des décennies, ce nouveau long métrage à 82 ans tourne autour de « l’identité et de la mémoire ».
L’autre moment unique est la projection du court-métrage d’une demi-heure de Pedro Almodóvar Strange Way of Life, un western d’amour gay tourné en anglais à Almeria avec Ethan Hawke et Pedro Pascal. Dans le même lieu où Sergio Leone avait tourné sa célèbre trilogie des westerns spaghetti dans les années 1960, le réalisateur de La Mancha en fait un western queer. Pour compléter les premières espagnoles, Pablo Berger (Torremolinos 73, Blancanieves) montre Robot Dreams, une comédie musicale animée basée sur la bande dessinée de l’Américaine Sara Varón. L’Argentin Lisandro Alonso, le Mexicain Amat Escalante et le Brésilien Kleber Mendonça Filho présentent également leurs dernières œuvres.
Dans la section des courts-métrages, le madrilène Guillermo García-López est en compétition avec Aunque es de noche, son premier film de fiction après son étape documentaire, qui se déroule dans l’immense bidonville de La Cañada, dans la capitale espagnole. La sélection de courts-métrages des écoles du monde entier de La Cinef comprend également Anna Llargués, étudiante à l’École supérieure de cinéma et audiovisuels de Catalogne (ESCAC) à Terrassa, avec Trenc d’alba.
La Catalane Elena Martín, à la Quinzaine des Cinéastes
Et à l’extérieur du Palais des festivals, à la Quinzaine des cinéastes, nous retrouvons la Catalane Elena Martin avec son deuxième film Creatura. Tourné en catalan dans la Costa Brava et mettant en scène l’actrice elle-même, Martin a coécrit le scénario avec Clara Roquet, qui était déjà présente dans cette même section en 2021 avec Libertad. L’histoire présente des similitudes en raison de sa situation géographique et, surtout, ce travail en images sur les petits détails qui façonnent les relations sentimentales et sexuelles à partir de l’adolescence.
D’autre part, ce n’est pas non plus une coïncidence si cette année la section a été rebaptisée Quinzaine des cinéastes, alors qu’elle s’appelait depuis son origine en 1969 Quinzaine des réalisateurs, afin d’adopter un titre inclusif. C’est est le fruit de la nouvelle direction de Julien Rejl, qui vient de la société française de production et de distribution Capricci Films, et qui décerne cette année la Carrosse d’or pour une carrière au Malien Souleymane Cissé et propose une conférence spéciale de Quentin Tarantino à l’occasion de la sortie de son livre Cinéma spéculations (Cinema Speculation). Parmi les noms de ce programme non compétitif, les Français Cédric Kahn, Michel Gondry, Pierre Creton et Bertrand Mandico ainsi que le prolifique Sud-Coréen Hong Sang-soo se distinguent.
Ces sections externes sont complétées par la Semaine de la critique et l’ACID, orientées vers les premiers et seconds films et les découvertes. Parmi les courts-métrages de la Semaine de la critique, citons Contadores, de la Navarraise Irati Gorostidi, qui traite de la lutte des ouvriers lors de la reconversion de l’industrie sidérurgique espagnole dans les années 1970.
Au Palais des festivals, la compétition sera tranchée par un jury présidé par le Suédois Ruben Östlund, lauréat de sa deuxième Palme d’or l’an dernier, avec Triangle of Sadness (Sans filtre). Un cinéaste qui est à la fois loué et détesté par la critique. Mais outre le souvenir de la mort récente de Carlos Saura, contemporain d’Erice avec la restauration de Carmen, la figure inclassable du Suisse Jean-Luc Godard, décédé en septembre dernier, survolera la manifestation avec le court-métrage posthume Drôles de guerres, annoncé comme la bande-annonce d’un film qui n’existera jamais. Fidèle à lui-même.
EN COMPÉTITION
Karim Aïnouz (Brésil/Royaume-Uni), Firebrand
Wes Anderson (EEUU), Asteroid City
Marco Bellochio (Italie), Rapito (L’Enlèvement)
Kaouther Ben Hania (Tunisie), Les Filles d’Olfa
Nuri Bilge Ceylan (Turquie), Kuru Otlar Üstüne (Les Herbes sèches)
Wang Bing (Chine), Quingchun (Jeunesse)(documentaire)
Catherine Breillat (France), L’Été dernier
Catherine Corsini (France) Le Retour
Jonathan Glazer (Royaume-Uni/Allemagne), The Zone of Interest
Jessica Hausner (Autriche/Royaume-Uni), Club Zéro
Todd Haynes (EEUU), May December
Trần Anh Hùng (France), La Passion de Dodin Bouffant
Aki Kaurismaki (Finlande), Kuolleet lehdet (Fallen Leaves)
Hirokazu Kore-eda (Japon), Kaibutsu (Monster)
Ken Loach (Royaume-Uni), The Old Oak
Nanni Moretti (Italie), Il sol dell’avvenire (Vers un avenir radieux)
Alice Rohrwacher (Italie), La chimera (La Chimère)
Jean-Stéphane Sauvaire (France/EEUU), Black Flies
Ramata-Toulaye Sy (Sénégal), Banel e Adama (1er film)
Justine Triet (France), Anatomie d’une chute
Wim Wenders (Allemagne/Japon), Perfect Days
JURY DE LA COMPÉTITION
Ruben Östlund (président/réalisateur/Suède); Paul Dano (acteur/EEUU); Julia Ducournau (réalisatrice/France); Brie Larson (actrice, EEUU); Denis Ménochet (acteur/France); Rungano Nyoni (réalisatrice/Zambie-Royaume-Uni); Atiq Rahimi (écrivain, réalisateur/Afghanistan-France); Damián Szifrón (réalisateur/Argentine); Maryam Touzani (réalisatrice/Maroc)
PALME D’OR D’HONNEUR
À l’acteur Michael Douglas (New Brunswick, EEUU, 1944)
UN CERTAIN REGARD
Thomas Cailley (France), Le Règne animal (film d’ouverture)
Alí Asgari et Alireza Khatami (Iran), Terrestrial Verses
Baloji (RD Congo/Belgique), Augure (1er film)
Kim Chang-hoon (Corée du Sud), Hwa-Ran (Hopeless) (1er film)
Anthony Chen (Singapour), Ran Dong (The Breaking Ice)
Monia Chokri (Québec/Canada), Simple comme Sylvain
Stéphanie Di Giusto (France), Rosalie
Felipe Gálvez (Chili), Los colonos (Les Colons) (1er film)
Kamal Lazraq (Maroc), Les Meutes (1er film)
Mohamed Kordofani (Sudan), Goodby Julia (1er film)
Jean-Bernard Marlin (France), Salem
Rodrigo Moreno (Argentine), Los delincuentes (The Delinquents)
Asmae El Moudir (Maroc), Kadib Abyad (La Mère de tous les mensonges)
Zoljargal Purevdash (Mongolie), If Only I Could Hibernate (1er film)
João Salaviza et Renée Nader Messora (Portugal/Brésil), Crowrã (La Fleur de Butiti)
Warwick Thornton (Australie), The New Boy
Delphine Deloget (France), Rien à perdre (1er film)
Molly Manning Walker (Royaume-Uni), How to Have Sex (1er film)
Shujun Wei (Chine), He bian de cuo wu (Only the Rivers Flows)
Alex Lutz (France), Une nuit (film de clôture hors compétition)
JURY UN CERTAIN REGARD
John C. Reilly (président du jury/acteur/EEUU) ; Paula Beer (actrice/Allemagne) ; Davy Chou (réalisateur/France-Cambodge) ; Émilie Dequenne (actrice/Belgique) ; Alice Winocour (réalisatrice/France)
HORS COMPÉTITION
Maïwenn (France), Jeanne du Barry (film d’ouverture)
Kim Jee-woon (Corée du Sud), Cobweb
James Mangold (EEUU), Indiana Jones and the Dial of Destiny (Indiana Jones et le cadran de la destinée)
Sam Levinson (EEUU), The Idol (série)
Peter Sohn (EEUU), Elemental (Élémentaire) (film d’animation de clôture)
Martin Scorsese (EEUU), Killers of the Flower Moon
Frédéric Tellier (France), L’Abbée Pierre. Une vie de combats
CANNES PREMIÈRES
Lisandro Alonso (Argentine), Eureka
Valérie Donzelli (France), L’Amour et les fôrets
Amat Escalante (Mexique), Perdidos en la noche (Perdus dans la nuit)
Víctor Erice (Espagen), Cerrar los ojos (Fermer les yeux)
Takeshi Kitano (Japon) Kubi
Martin Provost (France), Bonnard, Pierre et Marthe
Katell Quillévéré (France), Le Temps d’aimer
SESSIONS ESPECIALS (documentaires)
Mona Achache (France), Little Girl Blue
Wang Bing (Chine), Man in Black
Sahra Mani (Afghanistan), Bread and Roses
Steve Mcqueen (Royaume-Uni), Occuped City
Kleber Mendonça Filho (Brésil), Retratos fantasmas (Portraits fantômes)
Wim Wenders (Allemagne), Anselm
Pablo Berger (Espagne), Robot Dreams (animation)
Anna Novion (France), Le Théorème de Margueritte (fiction)
SÉANCES SPÉCIALES (court-métrages)
Pedro Almodóvar (Espagne), Strange Way of Life
Pedro Costa (Portugal), As filhas do fogo (Filles du feu) (documentaire)
SÉANCES DE MINUIT
Anurag Kashyap (Inde), Kennedy
Elias Belkeddar (Algérie), Omar la Fraise (1er film)
Just Philippot (France), Acide
Robert Rodríguez (EEUU), Hypnotic
Kim Tae-gon (Corée du Sud), Project Silence
CANNES CLASSICS (sélection spécial Jean-Luc Godard)
Le Mépris (1963; restauration)
Film annonce qui n’existera jamais: Drôles de guerres (2023; court-métrage posthume)
Florence Platarets, Godard par Godard (2023; documentaire)
JURY CAMÉRA D’OR (premier film, toutes sections confondues à l’intérieur et à l’extérieur du Palais des festivals)
Anaïs Demoustier (présidente/actrice/France); Mikael Buch (réalisateur/France); Nathalie Durand (directrice de la photographie/France); Sophie Frilley (président de Titrafilm/France); Nicolas Marcadé (journaliste/France); Raphaël Personnaz (acteur/France)
PROGRAMMATIONS EXTERNES AU PALAU DE FESTIVALS
QUINZAINE DES CINÉASTES
Cédric Kahn (France), Le Procès Goldman (film d’ouverture)
Joanna Arnow (EEUU), The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed (1er. film)
Kanu Behl (Inde), Agra
Faouzi Bensaïdi (Maroc), Déserts
Pierre Creton (France), Un Prince
Zihan Geng (Chine), Xiao Bai Chuan (A Song Sung Blue) (1er. film)
Michel Gondry (France), Le Livre des solutions
Zarrar Kahn (Pakistan), In Flames (1er. film)
Bertrand Mandico (France), Conann
Elena Martín (Catalogne/Espagne), Creatura
Rosine Mbakam (Cameroun), Mambar Pierrette (documentaire)
Elene Naveriani (Suisse/Georgie), Merle Merle Mûre (Blackbird Blackbird Blackberry)
Ilya Povolotsky (Russie), Blazh (La Grâce) (1er. film)
Sean Price Williams (EEUU), The Sweet East
Weston Razooli (EEUU), Riddle of Fire (1er. film)
Filipa Reis i João Miller Guerra (Portugal), Légua
Claude Schmitz (Belgique), L’Autre Laurens
An Pham Thien (Vietnam), Bên Trong Vò Kén Vàng (Inside the Yellow Cocoon Shell) (1er. film) (documentaire)
Hong Sang-soo (Corée du Sud), Woo-Ri-Ui-Ha-Ru (In Our Day) (film de clôture)
Carrosse d’or à une carrière au réalisateur malien Souleymane Cissé
Séance spéciale Manoel de Oliveira: Vale Abraão (Val Abraham) (Portugal, 1993)
Rencontre avec Quentin Tarantino, avec une projection surprise de sa contre-histoire du cinéma
SEMAINE DE LA CRITIQUE
Amjad Al Rasheed (Jordanie), Inshallah Walad (Inshallah a Boy) (1er. film)
Lillah Halla (Brésil), Levante (Power Alley)
Iris Kaltenbäck (France), Le Ravissement (1er. film)
Amanda Nell Eu (Malaise), Tiger Stripes (1er. film)
Vladimir Perišić (Serbie), Lost Country
Paloma Sermon-Daï (Belgique), Il pleut dans la maison
Jason Yu (Corée du Sud), Jam (Sleep) (1er. film)
Audrey Diwan (présidente du jury/réalisatrice/France)
Séances spéciales
Marie Amachoukeli (France-Cap Vert), àma Gloria (1er. film) (film d’ouverture)
Stéphan Castang (France), Vincent doit mourir
Ann Sirot & Raphaël Balboni (Belgique/France), Le Syndrome des amours passés
Erwan Le Duc (France), La Fille de son père (film de clôture)
L’ACID (Association de cinema indépendant pour sa diffusion)
Sonia Ben Slama (Tunisie), Machtat (documentaire)
Maciek Hamela (Pologne), In the Rearview (documentaire)
Justine Harbonnier (France-EEUU), Caiti Blues (documentaire)
Liana Kassir i Renaud Pachot (Liban/France), La Mer et ses vagues
Chiara Malta i Sébastien Laudenbach (Italie/France), Linda veut du poulet ! (animation)
Sana Na N’hada (Guinée-Bissau), Nome
Ryutaro Ninomiya (Japon), Dreaming in Between
Nicolas Peduzzi (France), État limite (documentaire)
Maxime Rappaz (Suisse), Laissez-moi
Views: 192