En tant que collaborateur de parisBCN et avec son tout nouveau roman en catalan Swing, l’écrivain Rafael Vallbona a vu paraître en fin de l’année dernière la version française de La maison sur la frontière (La casa de la frontera, Edicions 62, dans sa version originale de 2017) à Balzac Éditeur. La maison sur la frontière, lauréat du prestigieux prix BBVA Sant Joan du roman catalan, raconte une saga familiale, comme le titre indique, qui se déroule à la frontière de Puigcerdà, dans la Cerdagne catalane, entre les États espagnol et français.
Une saga dont l’épicentre est la pension Iris depuis la fin du XIXe siècle, qui a vu défiler les guerres carlistes, les luttes politiques et sociales du début du XXe siècle, la Guerre civile avec la victoire fasciste et l’exile républicain, la dure période de l’après-guerre et la contrebande, les vents de liberté venant du côté français et l’ouverture du Tunnel du Cadi avec l’arrivée massive du tourisme de Barcelone remplissant ses pistes de ski.
Vallbona transforme en sujets de fiction les histoires vraies des cinq générations de la famille Grau-Bort à travers le personnage central de Carme, qui ferme la pension en 2010, mais aussi tous ces avant-passés et leur enfants qui maintiennent la tradition avec une boutique de vélos et skis au même endroit. Les récits croisées, auxquelles s’ajoute le vécu de l’auteur, contiennent toutes sortes de registres narratifs dont le mystère sur la présence des plus hauts représentants du gouvernement basque sur le chemin de l’exil en 1939. Un fresque de tout ce qui une frontière peut offrir d’espoir et de tragique.
Comme dans toute sa collection Domaine Catalan, la traduction a été faite par sa directrice Marie Costa. En outre, Élodie Horno-Torrents a réalisé l’illustration de la couverture pour l’occasion. Et Balzac Éditeur nous a permis de publier la première partie du livre, soit une trentaine des pages dans lesquelles l’écrivain pose les bases de son œuvre.
Auparavant, on a déjà publié en catalan de Vallbona un long extrait de son court roman Els bons dies (Amsterdam, 2019; Les belles jours), dont l’action se passe en grande partie à Paris, et, en exclusivité, son essai Fosa a negre. La glòria i l’infern d’una generació (Fondu au noir. La gloire et l’enfer d’une génération / épilogue No future ; un punk philosophique en français) lors du premier confinement de la pandémie.
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